02.07.17 | Quentin au quotidien (épisode 2)
« Muy bien muchacho ! »
Ambianceur labellisé grande gueule, Quentin Bernard sera toute la semaine le chroniqueur de sb29.bzh. En stage à Dinard avec le reste de l’équipe, il racontera chaque jour une petite tranche de la vie du groupe. Pour ce deuxième chapitre, il est question de langage…ou plutôt d’absence de langage.
« Aujourd’hui, j’ai eu quelques difficultés à me faire comprendre avec Arthur (actuellement à l’essai), Brésilien ne parlant pas un mot de français ou très peu comme « bonjour », « au revoir ». Ne sachant pas moi-même comment dire « à droite » ou « à gauche » en portugais, j’ai du employer mon espagnol niveau lycée que je ne pratique que lorsque je vais à Majorque pendant l’été. « Izquierda », « derecha », « vamos »… etc… Il a bien aimé le « muy bien muchacho », il m’a fait un pouce en l’air à la Macron.
Alors il faut s’adapter et puis comme dirait un grand entraîneur dont j’ai oublié le nom, « on parle tous football ». À Dijon, on avait un international capverdien, Julio Tavares, mais il parlait plutôt bien français et on n’a pas eu de problèmes avec lui. À Niort en revanche, j’ai connu Matias Perez Garcia que j’appelais « Jamoncito », le petit cochon. C’était une petite blague entre nous parce que les Argentins aiment la bonne bouffe et lui était un vrai Argentin. Au début, c’était drôle, on avait du mal à se comprendre mais ensuite il a joué devant moi toute la saison et ça s’est très bien passé. Aujourd’hui, il joue aux Etats-Unis (à Orlando) et il est donc devenu « little pig ».
La saison dernière à Brest, on a aussi eu Luciano. Il était là depuis six mois quand je suis arrivé mais il parlait aussi bien que Leonardo Jardim. Il comprenait le français mais c’était compliqué pour lui de s’exprimer. Personnellement, je me dis que si j’étais à leur place, j’aurais du mal à le vivre. Il ne faut pas se mentir, nous les Français sommes archinuls en langues. En plus dans le sport, il faut dire les choses rapidement donc pour eux ça doit être une sacrée galère. C’est pour ça que j’essaie de parler le mieux possible avec Arthur, ou Arthuro, je trouve que ça fait plus brésilien.
Pour s’en sortir, on peut aussi demander au gars de la com’ qui est sur le banc de touche de nous traduire quelques mots et ensuite on les répète en espérant qu’il n’a pas dit n’importe quoi. La langue des signes peut également être une solution parce qu’a priori le gars n’est pas aveugle. On s’exprime donc avec les mains !
Sinon, rien à voir mais je tenais à remercier notre préparateur physique préféré, Thomas Joubert. En choisissant un stage à Dinard, sur la côte, on espérait faire des footings le matin sur la plage mais on a eu la bonne surprise aujourd’hui d’aller le faire en bord de rocade. C’est juste un petit teaser pour la prochaine chronique. À demain ! »