basket dailymotion facebook home instagram play ticket twitter youtube

Jonas Martin : "Aller le plus haut possible"

Titulaire et auteur d’une prestation très aboutie sur la pelouse du Moustoir (0-1), Jonas Martin a amené toute son expérience du haut niveau au milieu brestois cette saison. Avant la réception du FC Metz ce dimanche (13 heures) le joueur de 33 ans est revenu pour nous sur la victoire à Lorient, l’ambiance au sein du groupe et la fin de saison qui attend le Stade Brestois. Interview.

 

 

« Jonas, tu as été titularisé lors des 2 derbies, pour 2 victoires. Ce n’est pas un hasard …

 

Non ! (Rires). On sait que les supporters attendent ce match avec impatience, au match aller on a mis la manière (4-0). Au retour, on s’attendait à un match un peu plus difficile, ça a été le cas. Ce n’est jamais facile de jouer chez eux, mais on repart avec la victoire, qui plus est sans encaisser de but, c’est d’autant plus satisfaisant. J’aime jouer dans ce genre d’ambiance, et c’est la première fois dans l’histoire du club qu’on gagne les 2 matches face à Lorient sur une saison. Tant mieux, on est en train de faire tomber plusieurs records cette année.

 

Pourtant, tu en as disputé des derbies…

 

Oui, notamment celui de Séville. Là-bas, c’est toute la ville qui s’arrête le jour du match, c’est totalement différent. Mais dimanche dernier à l’échauffement, quand on a vu le parcage déjà complet, on a senti de suite que les supporters étaient chauds. Je pense qu’on n’aurait pas pu les rendre plus fiers.

 

Quel est ton ressenti sur cette victoire justement ?

 

On s’attendait à un match difficile, Lorient nous a posé pas mal de problèmes dans le jeu. Cette équipe n’avait plus rien à voir avec celle affrontée lors du match aller. Tactiquement, ils nous ont embêtés et on n’a pas su régler les problèmes en première période. On a concédé beaucoup d’occasions, et on aurait pu être menés. Mais on a une force collective et un peu de chance. Il a fallu faire le dos rond. En seconde période, plus le match avançait, plus on avait de maîtrise, même si on a de la chance que Marco nous fasse ce superbe arrêt à la 90e. Les entrants ont encore une fois fait la différence, c’est une grosse victoire collective !

 

Également du point de vue comptable…

 

C’est évident. Quand on voit que plusieurs concurrents directs ont perdu des points, on en profite. Mais on a notre destin entre nos pieds, on n’a aucune pression. Pour nous, ça n’est que du bonus, contrairement à d’autres équipes qui sont dans « l’obligation » de se qualifier. C’est sûr que quand on gagne notre match de 13h, on regarde les rencontres suivantes plus sereinement.

 

Quels sont pour toi les leviers de cette réussite ?

 

C’est assez exceptionnel pour le club, les joueurs, le staff, les supporters, mais c’est mérité quand tu travailles bien. Je pense que la clé reste le travail, l’humilité et la cohésion de groupe. Une saison, c’est très long, nous avons réussi à gérer les moments plus compliqués. L’équipe est à l’image du groupe. Ce qu’on dégage sur le terrain nous représente aussi en dehors : un groupe sain qui n’abandonne jamais et qui s’entend bien.

 

 

 

On joue comme on s’entraîne, c’est vrai ?

 

Le danger, c’est de se relâcher et de mettre moins d’intensité à l’entraînement.L’adage « entraînement difficile, guerre facile » est vrai ! Il faut toujours vouloir gagner, toujours avoir un côté compétiteur. Des râleurs à l’entraînement il en faut ! On le voit à chaque match, il y a toujours un râleur. À l’entraînement, on se bat toujours pour gagner.

 

Comment se passe ta vie au bout du monde, loin de ton soleil habituel ?

 

Le fait de vivre une saison exceptionnelle nous fait relativiser, même si évidemment le soleil me manque. Mais ça fait le charme de la région.

 

Quels sont les ingrédients à mettre pour le sprint final ?

 

Ne rien changer. C’est la clé. On sait qu’on est attendus, il ne faut pas se prendre la tête. On a la chance de ne pas avoir de pression. Il faut préparer les matches de la même manière, tout en gardant notre humilité et notre sérieux. Il ne faut pas s’énerver durant les rencontres non plus. On a une fraîcheur mentale, avec un seul match par semaine, ça joue aussi en notre faveur. Mais il ne faut surtout pas s’enflammer.

 

Ce dimanche, c’est Metz qui arrive à Le-Blé après avoir lourdement chuté à domicile…

 

Une bête blessée est toujours dangereuse. Mais honnêtement, il ne faut pas s’attendre à une rencontre facile, loin de là. Si on met 5 ou 10% de moins des ingrédients qu’on met depuis le début de la saison on peut se faire surprendre. À chaque fois on a mis le curseur de performance très haut. Chaque match est un nouveau combat et Metz va en être un. Ça peut être un match « long » durant lequel le score pourra se débloquer uniquement dans les 10 dernières minutes, mais peu importe, le plus important est de gagner pour continuer cette série à domicile. L’objectif est d’aller le plus haut possible. »

 

4 avr. 2024