04. 07.17 | Quentin au quotidien (épisode 4)
« J’ai fait du paddle avec Luchini »
Ambianceur labellisé grande gueule, Quentin Bernard sera toute la semaine le chroniqueur de sb29.bzh. En stage à Dinard avec le reste de l’équipe, il racontera chaque jour une petite tranche de la vie du groupe. Pour ce quatrième chapitre, on oublie le foot et on laisse Quentin ramer.
« Ce matin, c’était sortie en mer ! Pas spécialement d’appréhension de mon côté puisque j’aime bien ça et on a plusieurs paddles à la maison. C’est un truc qu’on fait souvent avec madame les lendemains de match sur l’Élorn quand il fait beau, une fois par an. Certains en revanche n’en avaient jamais fait. Ça s’est vu. Par exemple, Brendan Chardonnet, mais ça c’était annoncé parce qu’un tracteur coule, c’est scientifique. Et comme il allait au fond, il voulait y emmener tout le monde. Il a retourné tous les bateaux… Gilles (Jouan), notre intendant, n’est pas trop à l’aise dans l’eau et quand Brendan et Bruno l’ont retourné, j’ai cru qu’il allait nous faire une Titanic. On avait même déjà mis une annonce sur le Bon Coin pour lui trouver un remplaçant. Donc dans la catégorie des bourrins, Monsieur Chardonnet, talonné de près par Messieurs Larsonneur et Orlach, le kiné. Ils ont fait un carnage. Ils géraient tellement bien qu’ils fonçaient dans tout le monde et l’activité kayak/paddle s’est transformée en natation et ramassage d’araignées.
Parmi les bons élèves, la paire Padovani/Pascal a survolé les débats en kayak. Pagaie à droite, pagaie à gauche, synchro… C’était très propre. Si on a les Jeux à Paris en 2024, je pense qu’on peut présenter un bateau. Zak Labidi a été pas mal, on aurait dit un dauphin dans l’eau. Zak Diallo a lui commencé avec un paddle mais l’a vite lâché pour un kayak sur lequel il était plus à l’aise. Il a formé un superbe duo avec Michel Kergastel. Un truc aussi inattendu que splendide. Le doc avait été obligé de lâcher sa montre avant la balade parce qu’elle vaut à peu près le prix d’une maison. Il l’a confiée au moniteur et l’a visiblement récupérée ensuite. Le moniteur a d’ailleurs été la très bonne nouvelle de la matinée car il était le sosie officiel de Fabrice Luchini. J’ai fait du paddle à Dinard avec Luchini, c’est pas donné à tout le monde, n’est-ce pas ?
Dans ma carrière, dans la catégorie « activités originales », je peux me souvenir à Dijon d’une journée cohésion pendant 24 heures avec le PI2G, un section du GIGN. C’était incroyable. Ils nous avaient poussé à l’extrême, c’était pour connaître nos limites et nous apprendre à faire front. Le préparateur physique nous a dit qu’on allait faire un footing en forêt sauf qu’on a croisé deux Hummers avec des gars armés et cagoulés. On flippait, on n’était pas prévenus. C’était le GIGN qui venait nous chercher. Il y avait au programme de la musculation pour commencer alors comme on était gaulés comme des arbalètes, c’était un peu compliqué. On devait aussi porter des pneus de camion. C’était un truc de bœufs pour nous calmer d’entrée. C’est ensuite allé crescendo. On a fait de la lutte contre eux. Ils nous ont mis des droites, ils nous ont défoncé la gueule. J’ai vomi. On a aussi rampé dans des sous-sols. C’était vraiment apocalyptique, une sorte de sélection naturelle ».