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ARKÉA PARK : NOTRE INTÉRÊT À TOUS

Communiqué de Presse des porteurs de projet

 

 

Mardi dernier était une journée doublement importante pour le Stade Brestois 29. En milieu d’après-midi, la ville de Brest a donné un avis favorable au dossier d’intérêt général d’Arkéa Park, une reconnaissance rare, dont 7 infrastructures sportives seulement bénéficient en France. Quelques heures plus tard, le club enflammait le cœur de ses supporters en décrochant une victoire en Ligue des Champions, à domicile…et pourtant à 110 kilomètres de chez nous.


Deux événements qui nous poussent à entrer dans le débat public, pour défendre notre conviction que cet équipement est indispensable, pour le club, mais aussi pour notre territoire. Il nous apparait aussi nécessaire de corriger quelques imprécisions et certaines contre-vérités.

 

© Cabinet d’architecture François de La Serre

 

ARKÉA PARK : LE COÛT POUR LA MÉTROPOLE SERA DEUX FOIS MOINS IMPORTANT QUE POUR UNE RÉNOVATION DE LE BLÉ

 

Le « nouveau stade », Arkéa Park est un projet financé à majorité par de l’argent privé, avec une participation des collectivités publiques (Région Bretagne, Département du Finistère, Brest métropole…). Ce modèle et son budget cible, de près de 106M€, restent notre objectif.

Même si les équilibres financiers ont évolué dernièrement, il est faux de dire que la part d’argent privé diminue dans le financement d’Arkéa Park. Au contraire, grâce à la mobilisation des partenaires du Stade Brestois 29, l’investissement privé au capital de la société a même augmenté de 2,5 M€.

Mais surtout, la participation publique est beaucoup, beaucoup moins importante que ce qu’elle aurait été dans le cas du scénario alternatif : la rénovation du Stade Francis Le Blé.

Rénover Le Blé n’aurait pas seulement été inefficace : car ne réglant pas les problèmes structurels de stationnement, embouteillages, impossibilité de développer des services, liés à la situation foncière étriquée en centre-ville. Rappelons qu’à chaque match, les joueurs et les régies TV sont obligés de se garer dans les cours des établissements scolaires Charles de Foucauld et de L’Estran, et que le centre de secours est hébergé dans l’école maternelle…

Rénover Le Blé n’aurait pas seulement été une importante source de nuisances pour les riverains : travaux, élévation des tribunes, démolition de logements privés et d’un à deux bâtiments de l’école Charles de Foucauld…

Rénover Le Blé n’aurait pas seulement pénalisé les spectateurs : car pendant les 4 années de travaux, la jauge aurait été réduite de 25% à 40% suivant les tribunes en travaux, avec des conséquences sur l’ambiance dans le stade, et sur le moral et les performances de l’équipe. Des clubs comme Angers et Clermont-Ferrand ont connu des descentes en ligue 2 au moment même où leurs stades étaient en rénovation. Simple coïncidence ?
Non, rénover Le Blé aurait surtout été très coûteux pour les finances publiques : 60 millions d’euros, payés intégralement par les contribuables brestois. C’est pour toutes ces raisons que la métropole a définitivement écarté cette option.

À l’inverse, si on considère la participation globale de Brest métropole dans le projet Arkéa Park, incluant subventions, apport en capital via les SEM, et aménagements publics ; celle-ci est deux fois moins importante qu’elle n’aurait été en cas de rénovation de Le Blé.

Concernant les aménagements publics affectés au projet, il est important de rappeler que le chiffre de 11,5 millions d’euros régulièrement évoqué n’est pas exact, puisqu’il comprend des aménagements qui avaient été programmés de longue date, indépendamment d’Arkéa Park, pour soutenir le développement de la zone du Froutven. Seuls sont imputables au projet la création d’un site de stockage de rames de tramway et l’aménagement du rond-point du boulevard François Mitterand.

Nous aurons prochainement l’occasion de présenter aux Brestoises et aux Brestois, dans la plus grande transparence, le détail de ces contributions budgétaires.

 

NI PROPRIÉTAIRE, NI EXPLOITANT, NI BÉNÉFICIAIRE

 

Un projet lucratif pour un enrichissement personnel, Arkéa Park ? Non, un projet raisonné, assis sur un modèle économique pertinent.

Raisonné d’abord parce qu’il n’a pas la folie des grandeurs. La configuration du stade s’adapte à toutes les situations du club (Ligue 1, Ligue 2 et même Coupe d’Europe) et la jauge de 15 000 places reste identique à celle de Le Blé. C’est un gage de responsabilité, tant budgétaire qu’environnemental.

Raisonné ensuite parce qu’il repose sur l’optimisation des usages. On ne le répétera jamais assez :
on ne construit pas Arkéa Park pour 17 journées de championnat, mais pour 365 jours par an. Tout
au long de l’année, l’enceinte proposera des activités et services de proximité aux habitants du
territoire : loisirs, sport pour les personnes en situation de handicap, restauration,
crèche…

Nous, porteurs de projet, ne serons pas propriétaires d’Arkéa Park. Le terrain d’assiette restera la propriété de Brest métropole et la construction lui sera transférée, à l’issue du bail à construction.

Nous, porteurs de projet, ne serons pas non plus exploitants exclusifs de l’enceinte. 100% des exploitants seront des entrepreneurs privés et nous privilégierons les entreprises issues du territoire.

Enfin, nous porteurs de projets, ne serons pas bénéficiaires des recettes de l’exploitation. 100% de ces recettes – issues notamment des loyers - seront perçues par le Stade Brestois 29, pour consolider et pérenniser le modèle économique du club, l’un des plus petits budgets de Ligue 1, fragilisé par la baisse des droits TV. Quant aux résultats de la société de projet, ils seront prioritairement mobilisés pour rembourser l’emprunt bancaire de 39M€.

Et non, être propriétaire d’un club et construire un stade ne relèvent pas d’une stratégie de gestion
d’actifs à des fins d’enrichissement. Depuis 9 ans à la tête du Stade Brestois, nous n’avons jamais
touché ni revenu, ni salaire, et ce n’est pas notre objectif : c’est bien l’amour de notre territoire, l’envie de faire grandir ce club qui nous motivent. Il n’y a pas de mot pour dire l’engagement affectif qui nous lie au Stade Brestois. Et nous avons la faiblesse de croire que le fait d’être détenu par une entreprise familiale locale fait aussi partie de l’âme et des valeurs du club, célébrés comme une « bouffée d’air frais » dans le paysage du football professionnel.

Convaincus que le Stade Brestois 29 a besoin d’un outil pour se développer et conscients aussi des contraintes et des priorités qui pèsent sur l’argent public, nous avons proposé ce projet assis sur un modèle économique solide et encore une fois, financé à majorité par de l’argent privé.

 

UN PROJET D’INTÉRÊT GÉNÉRAL

 

Il n’est pas illégitime pour autant d’y inclure une participation des collectivités publiques.

Car de même que le Stade Brestois 29 contribue au rayonnement de Brest – oui notre terre a le vent en poupe depuis l’année dernière ! -, Arkéa Park renforcera l’identité et l’attractivité du territoire. A chaque décennie son équipement structurant : après Océanopolis (1990) et les Capucins (2016), Arkéa Park promet d’être le nouveau lieu emblématique brestois !

C’est vrai, ce ne sera pas un stade en centre-ville : mais ce sera un stade au cœur de la métropole. Il n’est pas inutile de rappeler que 70% des abonnés du club habitent en dehors de la ville de Brest. En cela Arkéa Park rétablit une forme d’équilibre géographique. Pour garantir l’accessibilité, la fluidité et la sécurité des déplacements, nous continuons à travailler avec la métropole et les commerçants, notamment pour trouver un dispositif alternatif au projet de passerelle. La desserte en transports en commun et en voies cyclables va permettre d’assurer des modes de déplacement vertueux. Nous allons signer des conventions avec les entreprises à proximité du site afin de pouvoir mobiliser leurs parkings les jours de match ; cela permettra l’accès à la partie Nord-Est du stade, en moins de 20 minutes à pied. On estime que 47% des flux viendront du Nord, 31% de l’Ouest (via le tramway) et 22% de l’Est.

Stade de foot mais aussi espace d’activités et de loisirs, 365 jours par an, Arkéa Park va contribuer à dynamiser une zone stratégique, créant des activités et des emplois au bénéfice de toute la métropole. 1 000 emplois seront mobilisés pour la construction ; 1 000 personnes seront employées les jours de match (contre 700 à Le Blé) ; entre 300 et 400 emplois seront créés pour l’exploitation.

Enfin, nous avons souhaité mettre au cœur du projet une cause qui nous est chère : l’inclusion. L’enceinte accueillera un club multisports Sport Adapté, pour permettre à des jeunes en situation de handicap mental ou psychique de pratiquer de nombreuses activités sportives qui n’existent pas aujourd’hui dans le département. Arkéa Park sera une vitrine de l’accessibilité universelle, et un tremplin pour l’insertion professionnelle des personnes en situation de handicap. Jamais un stade de Ligue 1 n’avait fait une telle place à la problématique du handicap.

Alors que nous sommes tous emportés par la magie de l’épopée européenne, n’oublions pas que nous restons un petit parmi les gros. La situation actuelle, qui dure depuis près de 15 ans,
consistant pour le Stade Brestois 29 à solliciter des dérogations pour jouer dans un stade qui n’est pas aux normes du football professionnel, n’est plus soutenable. Son développement et sa pérennité ne sont pas assurés si on ne dote pas le club d’un stade à la hauteur des ambitions, le stade que notre territoire mérite !

17 déc. 2024