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Interview de Franck Honorat

Le Stade Brestois a enregistré un deuxième nul le week-end dernier face à Rennes. Après le point pris à Lyon, c’est une nouvelle performance solide que les hommes de Michel Der Zakarian ont livrée et il faudra sans doute encore faire mieux pour décrocher quelque chose face au Paris Saint-Germain. Franck Honorat, très à l’aise dans le système mis en place par Coach MDZ, a comme ses coéquipiers bien compris que les bases défensives étaient nécessaires pour développer un jeu solide et cohérent.

 

« Ce que l’on propose est cohérent »

 

 

« Franck, on a vu beaucoup de cohérence durant les deux premiers match face à Lyon (1-1) et Rennes (1-1)…
On le ressent aussi parmi les joueurs, surtout dans la concentration. On fait de moins en moins de fautes, il y a moins d’oublis, notamment sur les coups de pied arrêtés. Je trouve qu’on est beaucoup plus compacts. Quand on nous regarde jouer par rapport à la saison dernière, c’est peutêtre moins beau mais c’est plus efficace. On reste sur deux nuls face à deux grosses écuries quand même. Ça va être encore mieux petit à petit, il faut aussi prendre en compte que le mercato est délicat pour les clubs. Pour le moment, ce que l’on propose est cohérent et on arrive à trouver du plaisir, ça prend forme.

On voit également beaucoup de replis des joueurs offensifs…
Le coach nous demande d’être bien dans un premier temps sur le plan défensif pour prendre confiance puis partir en contreattaque, ça permet de changer la donne dans une rencontre, surtout quand l’on affronte des équipes qui aiment beaucoup attaquer. On joue plus défensif mais c’est comme ça qu’on récupère de la sérénité et qu’on se donne un élan. Une fois qu’on sera vraiment bien en place, on pourra jouer le football qu’on sait faire.

Avec un bloc compact, tu peux aussi afficher toutes tes qualités…
Oui, c’est un jeu qui me correspond, c’est le cas pour Irvin aussi. On prend du plaisir, ça demande beaucoup d’efforts défensifs mais quand on part en contre-attaque, on a ensuite des boulevards immenses devant. C’est à nous de garder cette concentration pour faire la dernière passe ou marquer.

On va dire que le seul regret est le manque d’efficacité pour le moment…
C’est ce qui est un peu compliqué, oui. Étant donné que l’on défend beaucoup, il y a ce petit manque de lucidité. Au début du match, ça va parce qu’on est nombreux à aller vers l’avant mais plus le temps passe et de moins en moins de joueurs nous accompagnent, ce qui est logique. Il faut qu’on apprenne à être plus précis, progresser pour être plus tueurs devant le but car on aurait dû marquer au minimum deux ou trois fois contre Lyon et Rennes.

Cette équipe a encore une marge de progression donc…
Oui bien sûr ! Le coach et le staff nous apportent des choses différentes. On doit garder ce qu’on avait de bien la saison passée et y rajouter du neuf pour bonifier notre jeu. On doit être mieux défensivement, ne plus manquer de concentration, être plus décisifs. J’espère que ça nous offrira un maintien plus tranquille. C’est ce qui a été le plus dur la saison passée, les deux derniers mois ont été très compliqués.

Personnellement, on te sent plutôt serein…
L’année dernière, c’était dur d’arriver dans une nouvelle équipe et c’était normal. Petit à petit, j’avais su prendre ma place et faire une saison correcte. Là, on reste sur la même lancée et au niveau des objectifs personnels, je ne veux pas faire moins que l’an passé. On peut progresser chaque saison, surtout dans un contexte favorable comme Brest.

La passe décisive que tu délivres à Jérémy Le Douaron face à Rennes t’a permis de débloquer ton compteur…
Oui, ça fait du bien. Contre Lyon, il y a eu ce manque de lucidité dans la dernière passe, j’aurais également pu marquer. C’est bien qu’on ait égalisé, ça montre que l’équipe en veut, qu’elle a du caractère et que tout le monde veut faire quelque chose ensemble. Il faut aussi qu’on ait conscience que chaque joueur peut marquer et on l’a vu le week-end dernier avec Jérémy qui était remplaçant et a égalisé.

Vous êtes sur le point d’affronter Paris, est-ce pénible qu’on ne parle presque tout le temps que de l’adversaire ?
Ça ne me fait ni chaud ni froid parce que ça fait des années que c’est la même chanson. Tout le monde parle de Paris et on peut le comprendre parce qu’il y a des joueurs de classe mondiale. Mais on peut toujours faire quelque chose. Troyes a perdu de justesse contre le PSG, Strasbourg a su revenir à 3-2. Il faut toujours avoir l’espoir et l’envie. À la fin, ça peut être pour nous, pourquoi pas. On doit partir dans ce match en voulant gagner au moins un point et on verra bien ce qu’il va se passer »

20 août 2021