21.04.17 | Christophe Pélissier : « On n’a rien à perdre »
S’il refuse de parler d’accession, Christophe Pélissier, le coach amiénois ne cache pas sa satisfaction de voir son équipe au niveau de cette Ligue 2 et déjà débarrassée depuis un moment de la problématique du maintien. Sans se prendre la tête, il viendra avec son équipe à Brest pour défier le leader.
« Après deux revers, la victoire contre Le Havre le week-end dernier était-elle devenue presque une obligation pour vous ?
- C’était surtout pour donner un peu de crédit à nos contenus de matches. Cela faisait deux bonnes prestations qu’on avait réalisées face à Clermont et Auxerre mais on n’avait pas concrétisé avec deux défaites à la clé. L’idée était donc de continuer à jouer, à aller de l’avant, à prendre du plaisir. C’est ce qu’on a su faire, au-delà de toute projection au classement.
- Votre groupe a-t-il pu être perturbé à un moment donné en se rendant compte qu’il était parfaitement dans le coup pour la montée en Ligue 1 ?
- Non, pas du tout. Au début de la saison, comme on était promus, on a avant tout en tête une idée de maintien. Et on n’a jamais parlé d’accession. On a juste évoqué le projet de jeu et quand la saison a pris une belle tournure et qu’on a atteint la barre des 42 points, on n’a pas changé d’objectif. On veut juste garder notre niveau d’exigence, de qualité de jeu. On ne veut rien modifier maintenant. Gardons ça en tête et on fera les comptes à la fin.
- Personnellement, dans vos rêves les plus fous, vous vous attendiez à une telle saison ?
- Il faut reconnaître qu’en début de saison, j’étais un peu dans l’interrogation parce qu’on était promus. J’ai toujours pensé qu’on a eu la chance dans les premiers matches de jouer de grosses équipes comme Reims ou Lens. On leur avait tenu la dragée haute et on se disait alors que si on avait la capacité à rester cohérents dans notre projet de jeu, ça pourrait nous faire une belle saison. Peut-être qu’au début ça m’a surpris mais ensuite, en voyant la qualité de nos matches et de mes joueurs, ça m’a paru plutôt logique qu’on en soit là.
- Y a-t-il un aspect en particulier dans le jeu de votre équipe qui vous rend fier ?
- Auparavant, on disait beaucoup qu’on était une équipe costaude et bonne en transition. Je trouve que dans la qualité du jeu, on a franchi un cap. S’il doit y avoir une grosse satisfaction, même si c’est surtout lié au travail, c’est celle-là.
- Qu’attendez-vous de ce match contre Brest ?
- Le Stade Brestois est dans une dynamique extraordinaire. Aller gagner 3-0 à Niort, quand on connaît la difficulté de s’imposer là-bas… On va aller affronter sur ses terres le leader qui ne souffre d’aucune contestation. Alors ce sera à la fois très difficile mais c’est aussi facile à préparer et très agréable à jouer. On n’a rien à perdre. On va avoir deux équipes qui pratiquent un beau football, sur un beau terrain, avec un beau public.
- Votre adjoint (Romain Poyet) n’est pas trop excité de revenir à Brest ?
- Écoutez, je ne sais pas si on va le prendre ! (rires) On ne repart que le dimanche alors il ne faudra pas qu’il se perde à Brest samedi soir ! Il connaît les bons endroits, j’espère qu’il nous donnera les adresses ! »