basket dailymotion facebook home instagram play ticket twitter youtube

Une soirée à oublier

Le Stade Brestois est parti en vacances sur une mauvaise note en concédant une défaite logique face au RC Lens (2-1). En manquant totalement leur entame, les Ty-Zefs se sont tirés une balle dans le pied. La légère réaction après le repos n’aura pas suffi à offrir un espoir de retour au SB29 qui finit donc cette année 2020 sur un goût amer. La trêve arrive à point pour recharger les batteries avant la longue dernière ligne droite.

 

La dernière étape d’un terrible enchaînement de quatre matches en dix jours aura dont été fatale au SB29. Alors qu’il s’en était jusqu’alors plutôt bien tiré avec une victoire contre Reims et deux nuls face à Lyon et Montpellier, il a trébuché sur l’ultime difficulté avant la trêve des confiseurs. À Bollaert, le Stade Brestois ne s’est jamais vraiment donné les moyens de pouvoir décrocher quelque chose. La faute à la fatigue peut-être, celle à une entame ratée plus certainement. Alors qu’ils avaient retrouvé une belle solidité et un équilibre depuis début novembre, les Ty-Zefs ont cette fois dévissé et le premier quart d’heure suffisait à comprendre que la soirée allait être compliquée.

 

 

Ce revers, qui n’a rien non plus de dramatique, laisse les Brestois à 23 points après 17 journées, un bilan comptable extrêmement satisfaisant, mais a le don également de rappeler que quand elle oublie ses valeurs de combat, cette équipe peut vite rentrer dans le rang. Face aux Sang et Or, les Ty-Zefs ont perdu beaucoup trop de duels, ont affiché un déchet technique inhabituel et souvent manqué de vitesse. Autant d’éléments qui ont permis aux Lensois de bien entrer dans la partie et de gagner en confiance. Avec un bloc distendu et toutes les peines du monde à faire circuler le ballon, le Stade Brestois n’a pas eu les situations et les occasions qu’il sait se procurer en temps normal.



 

Ces difficultés offensives auraient pu être compensées par une agressivité augmentée en défense mais là aussi les lacunes sont vite apparues. Menés au score très tôt sur une tête d’un Kalimuendo oublié au second poteau (1-0, 11e), les Finistériens ont mis vingt bonnes minutes à sortir de leur apathie. Les tentatives d’Honorat (18e) et Faivre (19e) ont pu donner l’espoir que les choses allaient tourner mais la bonne organisation lensoise a vite repris le dessus. Kalimuendo, parti au but et accroché par Duverne, offrait d’ailleurs un penalty à Sotoca et l’opportunité pour le RC Lens de se mettre (presque) définitivement à l’abri (2-0, 34e).

 

 

 

 

 

Car même si la réaction brestoise est bien venue après le repos, elle s’est résumée essentiellement à de la possession de balle, les offensives manquant de tranchant. Les Sang et Or étaient même à deux doigts de corser l’addition quand Sotoca, qui ne cadrait finalement pas, se retrouvait en position idéale dans la surface au bout d’un contre (57e). On se disait alors qu’un seul petit but aurait pu peut-être permettre de faire douter la formation de Franck Haise. Mais celui-ci n’arriva que dans les arrêts de jeu quand Gaëtan Charbonnier transforma le penalty obtenu par Irvin Cardona (2-1, 90e+4). Un peu tard d’autant que sur l’action suivante, les Nordistes trouvaient la barre par Kakuta (90e+5).

 



Il était alors temps de ranger les crampons pour une année 2020 qui aura été particulière du début à la fin. Le revers enregistré à Bollaert ne doit pas non plus faire oublier le beau et solide parcours réalisé jusqu’à là par les hommes d’Olivier Dall’Oglio dont les qualités dans le jeu ont souvent été louées lors de cette première partie de saison. Il s’agira maintenant de confirmer pour assurer le maintien dans l’élite et peut-être espérer un peu mieux si des soirées comme celle-ci n’arrivent pas trop souvent.

 

 

24 déc. 2020