Interview d'Axel Camblan
À 19 ans, Axel Camblan fait depuis quelques mois ses débuts professionnels avec le Stade Brestois 29. Au coeur d’un vestiaire au contact duquel il s’était déjà retrouvé par séquences la saison dernière, il prend ses marques et n’a qu’une obsession : tout donner pour un groupe qui l’a accueilli de la meilleure des manières et dont il partage l’objectif, à savoir le maintien en Ligue 1.
« Axel, le Stade Brestois vient de sortir de la Coupe de France. Qu’as-tu pensé du match contre Lens ?
Je trouve qu’on peut quand même être un peu déçus. Si on regarde bien, les Lensois ont trois grosses situations qu’ils mettent au fond, nous on a la barre de Jérémy (Le Douaron) et d’autres belles opportunités. On sort frustrés de ce match. C’est un problème de réalisme, c’est ce qui a fait la différence. C’est aussi lors de cette Coupe de France que tu as inscrit, lors du tour précédent, à Avranches, ton premier but avec les professionnels.
Un moment symbolique pour toi sûrement ?
Oui, carrément. C’était une grosse fi erté d’inscrire ce premier but pour le Stade Brestois, mon club de coeur. C’était top de voir surtout aussi tous mes coéquipiers qui étaient super contents pour moi. Depuis le début de l’année, je travaille au quotidien, il y a énormément de concurrence, je ne joue pas beaucoup donc je pense qu’ils étaient contents pour moi de me voir marquer ce but. Et personnellement, c’était une délivrance.
De manière plus générale, comment vis-tu tes premiers pas dans un vestiaire professionnel ?
Très bien. Ce n’est pas compliqué, on a tous la même passion, c’est le foot ! Donc les discussions sont faciles. Il n’y a que des mecs top, ils m’ont bien accueilli. Les attaquants comme Islam (Slimani), Steve (Mounié) ou Franck (Honorat) me donnent des conseils au quotidien. Il y a une concurrence mais tout le monde est bienveillant avec moi, ils veulent que je progresse.
Tu avais quand même quelques appréhensions avant de prendre ta place dans le vestiaire en tant que professionnel ?
Oui, un peu bien sûr, mais comme j’avais déjà fait des entraînements l’année dernière, je savais comment ça se passait. À chaque fois, ça s’était bien déroulé. Quand j’ai commencé la prépa cette saison, tout s’est donc enchaîné naturellement.
Quels objectifs personnels tu t’es fixé pour répondre aux exigences du club pour un néo-pro comme toi ?
Tout donner tout le temps, que ce soit à l’entraînement ou en match, que ce soit pour 90 ou 10 minutes. Il faut aider l’équipe à atteindre l’objectif de tout le club, c’est-à-dire le maintien. Je travaille au quotidien et le coach fait ses choix. Dans tous les cas, le plus important c’est de rester en Ligue 1.
Est-ce que ta vie a changé concrètement depuis que tu es professionnel ?
Honnêtement, non, à part concernant les études. L’année dernière, je faisais un BPJEPS et j’ai tout lâché. J’y ai mis un terme défi nitif. Mais sinon, je vis toujours chez mes parents, ça n’a pas changé grand chose à mon quotidien.
Tu crois sûrement au maintien mais qu’est-ce qui te rend optimiste pour l’atteindre ?
Par exemple quand je repense au match contre Lens, qui est quand même 2e de Ligue 1, je me dis qu’il n’y a pas non plus un monde qui nous sépare d’équipes comme ça. Il y a surtout un réalisme supérieur en face. J’espère que ça va tourner à un moment et le plus vite possible. Quand on aura cette réussite, ça ira beaucoup mieux.
Qu’est-ce que tu penses du match de dimanche contre Angers durant lequel il devrait y avoir tout de même un peu de pression sur vos épaules ?
Tout le monde a envie de gagner, pour le classement mais aussi pour nos supporters qui ne nous ont jamais lâchés depuis le début de la saison. On veut les remercier en gagnant. On sait aussi que c’est un match un peu décisif. Si on gagne, on les enterrera un peu. Si on perd, on ne sera pas morts non plus mais ça nous ferait le plus grand bien de prendre les 3 points ce week-end ! »
