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Interview de Christophe Revel

Début décembre, Christophe Revel a intégré le staFF brestois en qualité d’entraîneur des gardiens. À 43 ans, le natif de Dinan dispose d’une très grosse expérience dont il compte faire profiter pleinement le SB29. Pour lui qui a conservé énormément d’attaches en Bretagne, le choix de rejoindre les Ty-Zefs s’est fait rapidement.
« Je n’ai pas tergiversé »

« Christophe, bienvenue à Brest. Que t’ont inspiré tes premiers jours ici ?
J’ai découvert le centre d’entraînement. Je le trouve très fonctionnel, à la taille du club, avec des terrains de qualité, de l’espace pour travailler et globalement pratique. Le club, je le connais forcément puisque je suis quand même de Bretagne. Il a grandi mais c’est normal, il tend à s’armer en Ligue 1. Il y a eu une mise en place de moyens réfléchie. Francis-Le Blé, j’y suis venu souvent en tant que joueur ou entraîneur, c’est une ambiance particulière, c’est la ferveur de Brest, c’est la tribune Quimper qui vous susurre des mots doux quand vous êtes l’adversaire ou vous pousse quand vous êtes Brestois. Dès qu’il y a un corner à cet endroit, il y a une pression immédiate.

Tu venais récemment de grosses structures comme Lyon ou Lille. As-tu hésité du coup à venir ici ?
Non, ma décision a été prise en 5 minutes, pour diverses raisons, familiales, sportives, régionales. Je ne vais pas dire que je finis mon tour de Bretagne mais presque. Je suis allé à Guingamp, à Rennes, à Pontivy, à Vannes, à Lorient. Je n’avais pas fait Brest et j’aime l’identité. Je n’ai pas tergiversé.

Tu as fréquenté pas mal de staffs différents depuis que tu entraînes. C’est quoi le secret pour s’intégrer rapidement et efficacement ?

Déjà trouver une bonne chanson (sourire) ! Ensuite bien comprendre les codes et les fonctionnements du club et du staff dont je suis au service. C’est dur dans le football moderne de rester 5 ou 10 ans au même endroit. Quand on arrive, on remplace quelqu’un et quelqu’un d’autre nous remplacera ensuite, et pendant cette période, je suis là pour développer mes gardiens de but, aider les gens du sta  et le club. Et je dois m’adapter au fonctionnement. Je suis d’un naturel à parler facilement et donc quand j’ai des idées, je les propose, certaines passent, d’autres non. Aujourd’hui, je prends comme un vrai enrichissement d’avoir côtoyé 9 staffs, c’est une plus-value à chaque fois. J’ai eu la chance de démarrer à 30 ans, j’ai plus de 500 matches sur un banc en professionnel, j’ai vécu de belles expériences comme la demi-finale de la Ligue des Champions avec l’OL, et j’ai tout le temps pioché des idées. J’ai une expérience assez riche à 43 ans.

As-tu un style particulier pour entraîner les gardiens ?

Je suis focalisé sur la technique, c’est pour moi la base de toute activité sportive. Ça peut se travailler à tous les âges. On évoluera plus ou moins vite mais on s’améliore toujours. Je regarde tout le temps le geste technique parce que ça rend confortable la réalisation d’une action. Je suis aussi pragmatique, il y a des analyses de situations ou de buts encaissés qui montrent que le foot est toujours le même. Par exemple, le ballon revient toujours dans l’axe et 60/65% des buts se font là, entre la ligne des 5,50m et le point de penalty, et majoritairement au sol. Je prépare les séances en fonction de ça, de ce qui arrive le plus souvent en match, pas des actions extraordinaires qui arrivent une fois de temps en temps et qu’on verra sur Youtube par la suite. »

 

28 déc. 2022