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Bruno Grougi : "Les joueurs ont compris l’esprit brestois !"

À quelques jours de la réception du Havre pour le compte de la 24ème journée de Ligue 1 Uber Eats, Bruno Grougi s’est prêté au jeu de l’interview. Son ressenti sur la saison, le travail au quotidien et sa relation avec Mathieu Bodmer, notre entraîneur adjoint s’est livré. Entretien.

 

© Icon Sport

 

Bruno, peux-tu nous livrer ton ressenti sur la victoire à Strasbourg ce samedi ?

 

C’était une rencontre bien maîtrisée. Tactiquement, les joueurs ont parfaitement répondu aux demandes d’Éric Roy. On s’est créé beaucoup d’occasions, et on marque sur 2 belles actions. Mais au delà du résultat, la performance était vraiment très bonne.

 

Qu’as tu pensé quand tu as vu Mahdi prendre le ballon pour tirer le pénalty ?

 

Même si normalement Romain (Del Castillo) et Kenny (Lala) sont les deux tireurs désignés, cela montre l’altruisme des joueurs, et c’est un super signal envoyé par le groupe. Ça montre que tout le monde vit bien ensemble.

 

Cette victoire, acquise en l’absence de 3 cadres, c’est un signal fort aussi non ?

 

C’est une énorme satisfaction, 3 joueurs majeurs qui étaient absents mais le niveau de l’équipe n’a absolument pas baissé. Chaque joueur qui rentre dans ce collectif rentre en toute confiance et à l’aise. C’est exactement ce qu’on attend d’eux. Que ce soit Grégoire (Coudert), Jonas (Martin) ou Martin (Satriano) tout le monde performe. C’est un peu jouissif pour nous, le staff !

 

Vous avez l’embarras du choix…

 

Exactement. J’ai régulièrement des discussions avec des joueurs qui sortent en cours de match. Souvent, ils sont frustrés. Mais ceux qui débutent sur le banc travaillent aussi très bien la semaine et méritent tout autant de jouer. On essaye de faire participer et concerner tout le monde. En plus, avec le travail d’Yvan (Bourgis) et d’Anthony (Grech-Angelini) il n’y a quasiment pas de blessés, ce qui nous permet d’avoir tout l’effectif au quotidien. Donc oui, c’est presque un choix de riche !

 

 

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Avec le staff, comment préparez-vous la semaine ?

 

Notre semaine débute tous les mardis par une réunion qui nous permet de programmer tout le reste de la semaine. Ça commence généralement par un retour sur le match du week-end et l’analyse des données physiques. Ensuite, on se projette sur le match suivant et de suite arrive l’étude de l’adversaire. C’est ce qui va nous permettre d’orienter notre semaine de travail en fonction de l’équipe que l’on va affronter. On définit le rôle et le champ d’action de chacun, et c’est parti ! Le coach tient également à avoir des moments d’échange avec nous, c’est très important. La journée commence toujours par un temps collectif entre les membres du staff.

 

Il y a plus d’un an, tu assurais l’intérim avec Julien Lachuer et Yvan Bourgis, c’était un peu la première pierre de cette belle saison ?

 

Oui. Et surtout, le coach n’est pas venu « tout casser », bien au contraire. On a essayé à notre niveau de mettre quelque chose en place et aujourd’hui, nous avons gardé le même champ d’action dans le fonctionnement. Nous n’avons pas été mis de côté depuis l’arrivée d’Éric Roy, les liens se sont même resserrés avec le temps. Et même si on ne le dit pas, on ressent de la fierté quand on voit l’équipe tourner comme elle tourne aujourd’hui !

 

Ressens-tu des similitudes entre ce collectif et celui de ton époque ?

 

Dans la mentalité oui. Ils sont tous tournés vers le collectif, leur partenaire. Ça me fait beaucoup penser à 2010 notamment. Nous n’étions pas les meilleurs mais on savait qu’on avait besoin du collectif pour performer. Aujourd’hui, je vois des similitudes bien sûr. Aucun joueur ne se dit « je vais réussir tout seul ». Ils ont compris l’esprit brestois !

 

Tu as inscrit 5 coup francs directs au Stade Brestois. Personne ne t’a encore battu…

 

Ce n’est pas faute de les travailler pourtant (rires). Mais ça arrivera, j’en suis certain. J’en parle très souvent, notamment avec Matthias (Pereira Lage), mais c’est devenu très dur, parce que les gardiens sont très performants, ils analysent les vidéos, et je trouve qu’il y a beaucoup moins de fautes sifflées aux abords de la surface. Les défenseurs sont un peu moins fougueux qu’avant.

 

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La réception du Havre, c’est un peu ton derby, le Caennais de naissance…

 

Il y a un match dans le match pour moi, face à Mathieu (Bodmer). Il a toujours été mon modèle. Pour moi, il incarne la réussite à tous niveaux, en tant qu’homme, que joueur, que dirigeant. Tout ce qu’il entreprend, il le réussit. Lorsque nous étions ensemble dans les équipes de jeunes au SM Caen, nous disputions une finale de play-offs la veille de son bac. Il s’est couché à 3h du matin la veille de l’épreuve. Au final, il a décroché son diplôme avec mention très bien. Il ne le sait pas, mais il a toujours été mon modèle. Tout ce qu’il faisait, je regardais ça avec de grand yeux. Jouer contre lui ce dimanche, ça me motive. J’ai envie que Brest performe, pour lui montrer que moi aussi je fais des bonnes choses ! (Rires).

 

Vous avez grandi ensemble en plus…

 

Avec Mathieu, on a 6 mois d’écart ! Il est né en fin d’année 1982, et moi début d’année 1983. On a tout vécu ensemble, même s’il a tout vécu un peu avant moi parce qu’il est un peu plus âgé. On habitait à 50m l’un de l’autre, imaginez les parties de Playstation ! Par la suite, j’ai même été son témoin de mariage, pour vous dire à quel point on est proches. C’est quelqu’un qui a très vite été mature. Dans les discussions de tous les jours, il me faisait vraiment mûrir, avancer. Notre amitié dépassait largement le terrain.

 

Dimanche, c’est aussi le retour des supporters en tribune Quimper…

 

Ça, c’est chouette ! Je l’avais déjà dit l’année dernière, nos tribunes sont une force. Nous avons la chance d’avoir des ultras actifs durant 95 minutes. L’an dernier, ils nous ont aidés à décrocher le maintien. C’est une force incroyable !

 

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1 mars 2024