Interview de Gaëtan Charbonnier
" Une relation forte avec le club et les supporters "
Auteur d’un doublé samedi dernier à Saint-Étienne, Gaëtan Charbonnier a pleinement contribué au succès importantissime des Ty-Zefs dans la course au maintien. Même si mathématiquement, le compte n’y est pas encore, c’est un bol d’air énorme que les Brestois ont pris dans le Forez. Pour le numéro 10, dont l’histoire avec le club a connu un nouvel épisode marquant, le SB29 va pouvoir maintenant jouer libéré lors des quatre dernières rencontres, à commencer par dimanche, face à Nantes.
« Gaëtan, ce succès le week-end dernier à Saint-Étienne est-il un peu celui synonyme du maintien ?
Oui on peut dire cela au vu des résultats de la journée. Il faudrait maintenant un cataclysme pour qu’on descende mais il reste quand même quelques points à prendre et si on peut le faire, il ne faudra pas se gêner. Dans le groupe, ça commençait peut-être un peu à se crisper parce qu’on attendait cette victoire, et encore plus à l’extérieur, depuis longtemps. C’est chose faite et ça va faire du bien à tout le monde, ça va nous permettre, je l’espère, de conclure la saison de la plus belle des manières.
Le « souci » de l’équipe à un moment n’a-t-il pas été d’avoir un peu trop d’avance sur la zone rouge ?
On n’a jamais vraiment été en danger, c’est vrai, mais entre nous on était quand même alarmés par la situation. Depuis début 2021, on a seulement gagné quatre fois, ça fait une victoire par mois, c’est un peu léger. Forcément, ça commençait à trotter dans les têtes et aller chercher les trois points à Saint-Étienne est tombé à pic.
Qu’est-ce que vous avez apporté en plus pour décrocher ce succès après lequel vous courriez depuis 10 matches en déplacement ?
Déjà, on n’a pas lâché, on est restés très calmes, même après l’ouverture du score. On a proposé du jeu et on sait que quand on est comme ça, on est généralement récompensés de nos efforts. Ça a été le cas et c’est bien.
Contre les Verts, on a vu du grand Charbo. Comment as-tu vécu ton après-midi ?
Je ne pensais pas commencer le match. Quand la compo est sortie, j’ai vu que je jouais et j’étais confiant parce qu’on a un groupe très soudé, on avance ensemble. J’étais dans de très bonnes dispositions, je me sentais bien, j’étais en jambes.
À titre personnel, comment tu vis cette saison si spéciale ?
Ne pas pouvoir communier avec les supporters, c’est décevant. On connaît l’importance de ces moments, surtout ici à Brest. Après, on a quand même la chance de pouvoir exercer pleinement notre métier. On s’entraîne, on joue nos matches… Le bonheur serait complet si notre public était là et qu’on avait des échanges avec lui. On doit malgré tout essayer de transmettre au maximum des émotions. Depuis le début de la pandémie, on est quand même assez privilégiés, il ne faut pas se lamenter et profiter de tout ça.
On a vu beaucoup de messages de félicitations sur les réseaux de la part des supporters après ton doublé à Saint-Étienne…
J’ai une relation forte avec le club et les supporters, ça s’est créé au fur et à mesure. Je suis quelqu’un d’entier, j’essaye de rendre ce qu’on me donne. Je suis très content ici et de voir que même dans les moments difficiles j’ai reçu du soutien, ça me touche, ça me fait chaud au coeur. C’est à Brest que j’ai vécu les plus belles années de ma carrière, ça restera quoi qu’il arrive gravé en moi. Il restera encore au moins une saison mais ce que j’ai connu est déjà top.
De quelle manière faudra-t-il aborder la rencontre contre Nantes ?
Déjà il faudra bien préparer ce match mais je pense que ça fera du bien à tout le monde de jouer avec moins de pression sur le résultat. Avant la semaine dernière, plus ça avançait et plus les occasions d’aller chercher le maintien diminuaient. Maintenant, il nous reste quatre matches à jouer et si on peut bonifier la victoire de Saint-Étienne contre Nantes, il ne faudra pas s’en priver, ça permettra de disputer les trois dernières rencontres encore plus libérés ».